En 2025, le montant mensuel de la PCH fait l’objet d’un nouveau barème, intégrant une revalorisation attendue par de nombreux bénéficiaires. Certaines dépenses auparavant exclues sont désormais prises en compte, mais des plafonds spécifiques continuent de s’appliquer selon la nature de l’aide demandée.Les critères d’éligibilité connaissent aussi une évolution, avec des ajustements pour certaines situations atypiques. Les démarches administratives restent centralisées auprès de la MDPH, mais un circuit accéléré a été instauré pour les demandes urgentes.
PCH 2025 : à quoi s’attendre cette année ?
Depuis 2005, la prestation de compensation du handicap (PCH) s’est imposée comme la référence des dispositifs d’aide à l’autonomie pour les personnes handicapées. Octroyée par le conseil départemental, elle vise à couvrir les besoins concrets liés à la perte d’autonomie, en s’adaptant à chaque parcours. Rien de figé : la PCH bouge avec son temps. Pour 2025, de nouveaux plafonds sont appliqués et une attention particulière est portée aux situations complexes, trop souvent mises de côté auparavant.
La PCH s’articule autour de cinq grands axes : aide humaine, aide technique, aménagement du logement, aide au transport et aide animalière. Il existe aussi une catégorie pour les besoins exceptionnels, preuve que la prestation n’oublie personne. Selon la configuration retenue avec la MDPH, le versement peut être :
- mensuel,
- ponctuel ou annuel, selon la nature de l’aide et l’organisation choisie avec la MDPH.
Petite précision : la PCH ne se cumule pas avec l’ACTP ou l’APA. En revanche, elle reste compatible avec l’AAH et, sous certaines conditions, l’AEEH. Le montant de la PCH 2025 s’ajuste en fonction du type de soutien demandé, du niveau de handicap, des ressources du foyer et du projet de vie. Prenons l’aide humaine : selon la formule choisie, les montants sont les suivants :
- 18,96 € de l’heure en emploi direct,
- 20,86 € via un service mandataire,
- 23,50 € par un prestataire,
- 4,69 € pour un aidant familial,
- 7,04 € si l’aidant a cessé son activité.
Pour les ressources annuelles inférieures à 30 398,54 €, la prise en charge grimpe à 100 %. Au-delà, elle atteint 80 %. Les plafonds sont réajustés : 13 200 € sur dix ans pour l’aide technique, 10 000 € pour aménager logement ou véhicule, 6 000 € pour l’aide animalière. Des forfaits particuliers existent pour certains profils : surdité (478,14 €/mois), cécité (796,90 €/mois), surdicécité (jusqu’à 80 heures d’aide humaine chaque mois). Aucun impôt ne vient grever la prestation ou le dédommagement des aidants familiaux.
Qui peut bénéficier de la prestation de compensation du handicap ?
La PCH s’adresse à toute personne en situation de handicap, adulte ou enfant, installée durablement en France. L’examen du dossier repose sur une évaluation précise des difficultés : il faut soit une difficulté absolue pour réaliser une activité essentielle, soit une difficulté grave pour au moins deux activités (se déplacer, s’occuper de soi, communiquer…). Cette analyse est menée lors d’un passage devant la MDPH, qui instruit le dossier avant de le soumettre à la CDAPH pour avis.
Le critère d’âge n’est pas une simple formalité : la demande doit en principe être déposée avant 60 ans. Cependant, une tolérance s’applique jusqu’à 75 ans si les conditions étaient remplies avant 60. Les enfants bénéficiant de l’AEEH peuvent aussi demander la PCH si leurs besoins dépassent le cadre de l’allocation. Pour les parents concernés par le handicap, le forfait parentalité existe pour financer une aide humaine ou technique, afin de s’occuper de leur enfant.
La nature du handicap ne limite pas l’accès : troubles moteurs, sensoriels, psychiques, intellectuels ou troubles du neurodéveloppement (TND) sont concernés. Il existe des forfaits spécifiques pour la surdité, la cécité ou la surdicécité. La MDPH s’appuie sur un référentiel national et examine le projet de vie, le contexte familial, le domicile et parfois le véhicule utilisé. Une fois la prestation accordée, elle peut être attribuée pour un à dix ans, voire à vie si le handicap est irréversible.
Montants mensuels de la PCH en 2025 : ce qui change et ce qui reste
La PCH s’ajuste chaque année pour coller à la réalité des besoins. En 2025, le barème conserve ses repères, mais certains plafonds évoluent : les coûts réels de l’accompagnement et du matériel sont mieux pris en compte.
Le versement dépend du type d’aide sollicité, du niveau de handicap, des ressources du foyer et du projet de vie. Le taux de couverture grimpe à 100 % des frais si les ressources annuelles restent sous 30 398,54 €. Au-delà, il passe à 80 %. L’aide humaine, pilier de la PCH, propose plusieurs formules :
- 18,96 € de l’heure en emploi direct
- 20,86 € via un service mandataire
- 23,50 € en service prestataire
- 4,69 € pour un aidant familial
- 7,04 € si l’aidant familial a cessé son activité professionnelle
Du côté des forfaits spécifiques, rien ne change : 478,14 € mensuels pour la surdité, 796,90 € pour la cécité. Le forfait surdicécité module l’aide humaine entre 30, 50 ou 80 heures par mois selon la situation. Pour les équipements et les aménagements, les plafonds s’établissent à 13 200 € sur dix ans pour l’aide technique, 10 000 € pour l’aménagement du logement ou du véhicule.
Le forfait parentalité peut grimper jusqu’à 1 350 € par mois pour une famille monoparentale avec un enfant de moins de trois ans. Ni la PCH, ni le dédommagement de l’aidant familial ne sont imposables.
En 2025, la PCH conserve son organisation : une aide personnalisée, ajustée, et des montants qui collent au quotidien des bénéficiaires.
Comment faire une demande de PCH simplement et sans stress ?
La démarche peut paraître intimidante, mais chaque étape bien préparée simplifie le parcours. Tout commence auprès de la MDPH de votre département. Il faut retirer ou télécharger le dossier MDPH, qui sert de sésame pour la prestation de compensation du handicap.
Plusieurs pièces doivent être réunies pour un dossier solide :
- Un certificat médical complet, daté de moins de six mois, détaillé par un médecin traitant ou spécialiste ;
- Tous justificatifs utiles : comptes-rendus hospitaliers, bilans d’ergothérapie, plans d’aide, justificatif de domicile, pièce d’identité ;
- Un projet de vie rédigé avec soin, expliquant vos attentes, vos besoins et votre environnement : c’est la partie qui éclaire la commission sur votre situation concrète.
La description des activités entravées, des gestes nécessitant une assistance ou des adaptations requises pèse dans la décision.
Après le dépôt, la MDPH examine votre dossier. Une évaluation à domicile peut être proposée, menée par une équipe pluridisciplinaire aguerrie au sujet. C’est la CDAPH qui tranche ensuite sur l’attribution de la PCH et la durée des droits.
Il est recommandé de suivre l’avancement de votre demande. Si un blocage survient ou si un accompagnement s’avère utile, n’hésitez pas à solliciter une association spécialisée ou les services sociaux de votre secteur : leur expérience fait souvent la différence, en facilitant les démarches et en évitant les erreurs qui ralentissent le traitement.
La PCH 2025, ce n’est pas juste un montant sur un papier : c’est la promesse d’un quotidien où l’autonomie rime enfin avec réalité. À chacun d’écrire la suite à sa façon.

