1200 euros. C’est le prix moyen d’un appareil auditif avant la réforme. Depuis le 1er janvier 2021, la réforme « 100 % Santé » impose la prise en charge intégrale de certains appareils auditifs par l’Assurance maladie et les complémentaires santé. Pourtant, tous les modèles présents sur le marché n’entrent pas dans ce dispositif, et les critères d’éligibilité restent stricts.
Entre prouesses techniques et attentes esthétiques, choisir son appareil auditif n’a jamais été aussi délicat. Les disparités entre les gammes concernées par le remboursement total et les autres solutions forcent les personnes malentendantes à opérer des choix parfois déroutants. Face à ce casse-tête, les spécialistes de l’audition prennent toute leur place : ils accompagnent, conseillent, trient, pour que chaque patient reparte avec un équipement adapté à sa réalité.
Appareils auditifs 100 % remboursés : ce que change la réforme pour les patients
La réforme 100 % Santé a rebattu les cartes pour l’accès aux appareils auditifs. Fini l’époque où payer de sa poche était la règle : l’assurance maladie et la complémentaire santé prennent désormais en charge la totalité du coût de certains modèles, regroupés sous l’appellation appareils auditifs de classe 1. Ce dispositif vise à effacer le reste à charge qui freinait tant de candidats à l’appareillage.
L’accès à un appareil auditif 100 % remboursé se fait sur prescription médicale. L’audioprothésiste présente à chaque patient un devis normalisé, où les appareils auditifs remboursés (classe 1) sont clairement différenciés des classe 2, dont le tarif reste libre et le remboursement partiel. Pour les personnes bénéficiant de la complémentaire santé solidaire, la prise en charge est totale, sans avance de frais ni surprises à la caisse.
Cette réforme a bouleversé le quotidien des audioprothésistes et des fabricants. Sur la table : des prothèses auditives qui répondent à un cahier des charges strict fixé par la sécurité sociale. Attendez-vous à des appareils dotés d’au moins douze canaux de réglage, de filtres anti-acouphènes, d’anti-larsen, et plusieurs formats à la clé, du contour d’oreille à l’intra-auriculaire.
Voici ce que prévoit précisément le dispositif :
- Prix des appareils auditifs de classe 1 plafonné à 950 € par oreille, remboursé intégralement
- Appareil auditif de classe 2 : prix fixé librement, remboursement partiel uniquement
La réforme santé a ouvert l’appareillage à un nombre bien plus large de personnes, en coupant court aux freins purement financiers. Toutefois, choisir la bonne solution suppose de s’arrêter sur la nature de la perte auditive et sur les attentes du patient, l’accompagnement sur-mesure reste la clé.
Quelles solutions existent aujourd’hui pour bien entendre sans rien payer ?
L’offre 100 % Santé a structuré l’accès aux appareils auditifs gratuits. Depuis la réforme, toute personne présentant une déficience auditive peut prétendre à un appareil auditif de classe 1 bénéficiant d’un remboursement intégral par l’assurance maladie et la complémentaire santé. Cette prise en charge couvre l’appareillage, les essais, l’adaptation, ainsi que le suivi sur quatre ans.
Le parcours commence chez un audioprothésiste, sur ordonnance délivrée après consultation ORL. Après analyse, le professionnel remet un devis qui détaille les modèles classe 1 : critères techniques conformes, douze canaux de réglage minimum, réduction de bruit, anti-larsen, connectivité, et une variété de formats, du contour d’oreille visible à l’intra-auriculaire plus discret, selon les besoins et le mode de vie.
Voici les principales possibilités de prise en charge :
- Complémentaire santé solidaire : couverture totale, aucune avance de frais pour les ayants droit.
- Appareils auditifs de classe 1 : remboursement complet pour tous, sous réserve d’une mutuelle compatible.
Les réseaux d’audioprothésistes, comme Tchin Tchin Audio, mutualisent aujourd’hui leurs expertises pour accompagner les patients tout au long du parcours d’appareillage. Le duo sécurité sociale et mutuelle reste le garant d’une solution auditive accessible, à condition d’opter pour une gamme homologuée.
Comprendre le fonctionnement et les critères de choix des appareils auditifs pris en charge
Pour bien choisir, il faut comprendre ce qui se cache derrière le fonctionnement des appareils auditifs. Miniaturisation, discrétion et performance forment l’équation de ces dispositifs d’aujourd’hui. Les versions classe 1, intégralement remboursées depuis la réforme 100 % Santé, couvrent la plupart des cas de figure, notamment la presbyacousie ou les pertes légères à modérées.
Le marché s’articule autour de trois grandes familles. Voici les options qui s’offrent au patient :
- Contour d’oreille
- Micro-contour d’oreille
- Intra-auriculaire
Le choix dépend du type de perte auditive, de la morphologie, mais aussi du mode de vie. Tous les appareils de classe 1 garantissent douze canaux de réglage, une réduction des bruits ambiants et un système anti-larsen. Certains fabricants vont plus loin, en ajoutant le bluetooth pour la connectivité, la bobine T pour la boucle magnétique, ou un chargeur pour remplacer les piles.
Avant tout, un bilan auditif s’impose. L’audioprothésiste procède à des réglages personnalisés et détaille les différences entre les classes 1 et 2. Si la classe 2, non remboursée intégralement, propose plus d’options de personnalisation, la classe 1 répond déjà à la plupart des usages quotidiens.
Pour clarifier les différences entre les deux catégories :
- Classe 1 : remboursement total, ensemble de fonctionnalités avancées, choix de formats
- Classe 2 : reste à charge variable, options supplémentaires, design plus compact
Le prix des appareils auditifs reflète ces écarts, mais choisir la classe 1, c’est s’assurer une prothèse moderne et fiable, sans avoir à sortir le portefeuille.
Faire le bon choix : l’accompagnement par un professionnel de santé auditive, un atout décisif
Le réflexe à adopter : s’adresser à un audioprothésiste formé, référencé et investi dans la démarche 100 % Santé. Ce partenaire, en lien avec l’oto-rhino-laryngologiste (ORL) ou le médecin généraliste, pilote le parcours de soin de bout en bout. Tout commence par un bilan auditif rigoureux, qui mesure la perte auditive, en détermine la nature et le degré. Ce diagnostic guide le choix de l’appareillage auditif le mieux adapté.
L’essai gratuit fait partie des points forts du dispositif : pendant plusieurs semaines, le patient teste les appareils auditifs de classe 1 dans son quotidien. L’audioprothésiste affine les réglages, s’assure de la bonne adaptation et explique le fonctionnement des aides auditives. Le devis normalisé est à réclamer systématiquement : il détaille le coût total, les parts prises en charge par l’assurance maladie et la complémentaire santé, ainsi que le reste à charge éventuel.
Un autre avantage de taille : la garantie de 4 ans sur les prothèses auditives, socle de la réforme. Le suivi ne s’arrête pas à la délivrance de l’appareil ; des visites régulières sont prévues pour contrôler les performances, assurer l’entretien et ajuster l’équipement si besoin. Cet accompagnement sur la durée garantit confort et efficacité, tout en optimisant le bénéfice du remboursement intégral des appareils auditifs.
Ce parcours, balisé par une réglementation exigeante, incarne la nouvelle ambition de la santé auditive en France : permettre à chacun de retrouver une qualité d’écoute, sans sacrifier ni son budget ni ses attentes. À chacun de saisir cette opportunité et d’oser franchir le seuil du cabinet d’audioprothésiste pour (re)découvrir le plaisir d’entendre, sans concession.


